Un chemin carrossable nous
a conduit jusqu'à une jolie maison que nous
apercevions à notre arrivée tout
à l'heure. Récente, en
matériaux du pays, volets clos, monument
dédié à la solitude en panne
d'ermite, elle ne paraît desservie que par ce
modeste routain qui nous a amené jusqu'ici.
Mystère que cette maison : elle ne peut
servir qu'à des séjours pour quelques
jours, quelques semaines peut-être, pour se
ressourcer, car au delà les contraintes dues
à l'éloignement risquent d'entamer un
peu le charme du lieu. Après la maison, le
chemin se poursuit en un petit sentier tracé
par le passage mais encore bien visible. Au
détour d'un méandre de la berge, nous
dérangeons un couple de jeunes amoureux
très occupés, nous disparaissons bien
vite pour ne pas rompre la tendresse de leurs
ébats avant de faire un petite pause ici.
Courte méditation devant les attraits d'une
célébrité locale, le lys
martagon, plante heureusement
protégée que je tourne
légèrement vers l'objectif, encore
sous le charme de l'enivrante odeur. En contrebas,
un petit cabanon, les pieds dans l'eau,
mystérieuse base pour l'embarcation d'un
pêcheur, pourra être contournée
sans difficulté. Les surprises et les
découvertes se suivent.
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