La Tour d'Auvergne

Photothèque commentée

Chronique vacances en Auvergne

L'impression donnée par la carte routière se confirme sur le terrain : La Tour d'Auvergne se trouve bien à l'écart des grands axes routiers. Étroite et sinueuse, la petite route d'accès, qui nous y conduit à partir de Tauves fait penser à un chemin vicinal plus qu'à un boulevard, c'est sûr, on vient ici quand on a à y faire.

C'est Notre Dame de Natzy sur sa colline à l'entrée du bourg qui se charge de nous accueillir pendant que de l'autre côté de la route apparaît furtivement un plan d'eau. L'agglomération s'est perchée sur l'extrémité d'une ancienne coulée de lave dont on peut admirer un joli reste près de l'église. Les nombreuses petites rues entrelacées montent en quelques minutes le marcheur entraîné jusqu'en haut du village, " un peu à la manière d'un colimaçon " précise le marchand de journaux local. Paradoxalement, ce n'est pas l'église qui occupe le sommet du bourg, mais le champ de foire ou foirail, comme on dit ici. Là, le point de vue est garanti surtout de la terrasse de l'Hôtel du même nom, avec le clocheton de la mairie, le clocher de l'église, Notre Dame de Natzy sur sa hauter et le plan d'eau en arrière plan. Ce foirail, aujourd'hui aire de stationnement prisée des camping-cars, porte encore les traces d'une activité jadis intense, qui fut le moteur de la vie locale : témoins les affiches et placards de ce qui fut encore récemment l'Auberge du Champ de Foire ou les traditionnelles barres métalliques où l'on attachait le bétail. Pendant notre séjour, elles ont bien été utilisées, mais c'était pour les animaux d'un petit cirque de passage. Et nous n'avons pas remarqué, recommandation des guides touristiques pourtant, la surface des orgues pavant le foirail, inattention peut-être, à moins que la végétation, empressée de coloniser l'espace devenu vacant nous ait camouflé le dallage naturel.

Le centre du bourg surprend par le nombre impressionnant de commerces en vente, en file indienne dans la rue principale, comme si une maladie contagieuse s'était propagée dans la rue. Et ceci, sans compter les anciennes boutiques qu'on devine facilement à leur reste de vitrine. Il reste pourtant quelques commerces très actifs, comme la boulangerie et son énorme pain moisson ou la maison de la presse qui étale ses marchandises sur la placette voisine. La jeunesse de leurs gérants explique leur dynamisme alors que certains commerçants sont trop proches de la retraite pour risquer des initiatives. On trouve cependant de nouveaux quartiers en marchant un peu plus loin sur la route du Mont-Dore : quelques entreprises, gendarmerie, docteur, collège, nouveau lotissement attestent qu'ici comme ailleurs, c'est le centre historique qui a été touché et que la vie s'est déplacée, mais les nouveaux quartiers ne gomment pas cette légère impression de déclin que l'on peut ressentir en traversant La Tour. Le gérant du camping m'a fourni les données du problème quelques jours plus tard.

 

Francité